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2 avril 2013

Musique : Bart









Un petit instant de Poésie, Bart, un poème magnifique de Eric La Blanche issue de son premier album "Michel Rocard" :



Bart à la pêche aux coquillages fume sur la plage et dessine des visages de femmes sur le sable que la mer jalouse saccage puis efface d'une vague légère comme une plume dont l'écume est la rage.

Seul sur la plage, Bart ramasse des coquillages pour décorer le temps qui passe et pour dessiner des visages de femmes sur le sable mais la mer toujours les efface d'une vague sévère, jalouse et pourtant si légère.

Bart fume doucement en dessinant des chevelures d'herbes de mer et d'algues brunes où parfois il plante une plume de goéland mais toujours la mer tourne la page et fait se noyer les visages des belles sous les larmes et le sel.

Bart à le blues, il dessine les yeux de ses épouses avec des cailloux, des bijoux de verre poli, des étoiles de mer mortes vite emportées par les eaux fortes qui clapotent de jalousie.

Bart en a marre, il jette à l'eau un œil noir et, provocateur, il dessine un dernier visage avec un cœur et une flèche ; folle de rage une vague sèche le saccage et le ressac laisse la plage vierge.

Bart se marre, il allume un autre pétard et les mains dans les poches il part, il part fumer son amertume, dans le ciel derrière les dunes : il part dessiner des nuages et il va tromper son chômage pour décorer le temps qui passe, le temps qui passe.

10 mars 2013

Londres




Londres a franchi le millénaire en s’offrant une cure de jouvence. Dopée par la croissance économique, elle s’est offert un lifting architectural spectaculaire, affirmant ainsi son rôle de mégalopole multiculturelle.
Le cosmopolitisme et la tolérance, l’esprit d’entreprise, les hauts salaires et le (presque) plein emploi ont attiré une nouvelle vague d’immigration jusqu'à l'automne 2008. Même si la crise a changé la donne, Londres a toujours la cote et les jeunes Frenchies sont près de 100 000 à avoir franchi le Channel pour tenter leur chance dans cet eldorado européen.
Tout bouge, tout change. La cuisine par exemple. Les saveurs exotiques, indiennes, chinoises ou antillaises ont chamboulé les habitudes gustatives des Britanniques. Tous ne jurent plus que par les gastropubs, ces hybrides de bistrots de chef, où l’on sert une cuisine innovante dans un cadre décontracté, ou par les secret restaurants, aussi éphémères que discrets. Une vraie révolution culinaire...
Question intégration, Londres aurait de quoi donner des leçons à n’importe quelle société contemporaine : la proportion de mariages mixtes est supérieure à toutes celles constatées en Europe et dans le monde. Plus de 50 nationalités se côtoient.
La capitale de la France semble plutôt calme comparée à Londres, cette ville-monde, métropole grouillante, moderne, vibrante, et qui n’est plus seulement anglaise, mais cosmopolite.
Avec des musées et des galeries par centaines, des pubs par milliers et plus de 10 000 restos, il y en a pour tout le monde. À Londres, vous êtes sûr de trouver ce que vous cherchez : un super groupe de rock, un pub irlandais, de la porcelaine chinoise, de la cuisine indienne, un immeuble au design fou, le thé le plus raffiné, un disque introuvable, des tableaux impressionnistes, des parcs immenses...
Seule ombre au tableau, la cherté de la ville et des hôtels pour les budgets modestes et moyens.

12 février 2013

Islande !

Un voyage en Islande, terre des extrêmes et des contrastes, à la limite du cercle polaire, est l’occasion d’une fabuleuse leçon de géologie. Volcans, glaciers, champs de lave, zones géothermiques, plages de sable noir composent des paysages sauvages qui, selon le temps et l’éclairage, évoquent le début ou la fin du monde. Sols craquelés, soulevés, fumants, bouleversés, laissant apparaître par endroits les entrailles de la terre, l’Islande était considérée autrefois comme la porte des Enfers.
Et pourtant, quelque 320 000 habitants vivent sur cette île, la deuxième d’Europe, dans de paisibles villages côtiers, fiers d’être ancrés à une île dont la découverte ne laisse jamais indifférent. Car, à l’image de son relief et de ses couleurs tranchées et crues, l’Islande ne peut inspirer que des sentiments entiers.
Vous userez jusqu’à la corde votre dictionnaire de superlatifs : il n’est pas 10 km que l’on fait sans s’émerveiller de la splendeur des paysages. En un mot, l’Islande est une destination unique (et l’on pèse nos mots) pour le routard amoureux de nature et de solitude.



Musique : Noir Desir - Gagnant Perdants






  Lorsque Bertrand Cantat était en prison en Lituanie pour le meurtre de Marie Trintignant, il eut un droit de sortie de quelques jours. Ce fut au moment des élections, et du duel final Sarkozy versus Royal ou Sarkozy est sortit vainqueur. Cantat est marxiste. Vous comprendrez mieux en écoutant et en lisant.

Voici les paroles :

  


Tous ces beaux jeux inventésPour passer devant les premiersPour que chacun soit écraséS'il refuse encore de plierLes dégâts, les excèsIls vont vous les faire payerLes cendres qui resterontC'est pas eux qui les ramasserontMais les esclaves et les consQui n'auront pas pas su dire non
Nous on n'veut pas être des gagnantsMais on acceptera jamais d'être des perdants
Pimprenelle et NicolasVous nous endormez comme çaLe marchand de sable est passéNous on garde un Âœil éveilléÔ la peur, ô le videÔ la victoire des avidesFaut pas bouger une oreilleToutes sortes de chiens nous surveillentPas un geste, une esquisseSinon on tourne la visNous on n'a rien à gagnerMais on ne peut plus perdre puisque c'est déjà fait
Toi qui viens de loin d'iciAvec Ta peau et Tes osOn t'a parlé du paradisOn t'a menti, tout est fauxÔ mon ami, ô mon frère, tout ce nerfPerdu pour la guerreTu vas voir tout l'amourQui traîne au fond du discoursDis, t'en veux des papiers?Dis, tu l'as vu mon palais?T'auras rien, c'est ainsiC'est pas fait pour les perdants, le paradis
Il y a la chair à canonIl y a la chair à spéculationIl y a la chair à publicitéY a tout ce que vous aimezVous et moi on le saitLe spectacle est terminéPourtant c'était presque idéalC'était loin du féodalOh maint'nant c'est foutuÇa fait joli dans ton...Fort intérieur c'est gênantDe rejoindre comme ça la cohorte des perdants
Il faut pas se faire d'illusionsMais c'est mieux debout pour l'actionEt pour nos âmes, c'est égalDieu n'est pas dans la batailleÔ messieurs les décideursDe toutes parts, de tous côtésSachez que profond dans nos cœursOn n'arrête pas le progrèsSous l'Iris, sous la peauSous les ongles et dans l'étauOn pourra toujours refuserDe devenir les premiers ou les derniers
Pas de leaders triomphantsOn s'ra jamais des gagnants ni des perdants