Impossible de passer à côté d’un mandrill sans avoir un moment de doute : "Est-ce un singe ou un personnage de dessin animé ?" Avec son museau rouge fluo, ses joues bleu électrique et ses fesses multicolores, ce primate semble tout droit sorti d’un trip psychédélique. Et pourtant, c’est du 100 % nature. Le mandrill (Mandrillus sphinx), c’est le plus gros des singes de la famille des cercopithécidés. Il peut peser jusqu’à 40 kg pour les mâles, avec des canines dignes d’un film de prédateurs.
Originaire des forêts d’Afrique centrale, notamment du Gabon, du Cameroun et du Congo, le mandrill est un fan de l’ombre moite et des balades en bande. Et quand on dit "bande", on parle parfois de troupes de plus de 600 individus, un record chez les primates ! Dans ce joyeux chaos social, c’est le mâle alpha qui fait la loi. Et devine quoi ? Plus il est haut placé dans la hiérarchie, plus ses couleurs deviennent vives. Oui, chez les mandrills, le statut social se lit sur le visage. Littéralement...
Côté alimentation, il n’est pas difficile : fruits, racines, champignons, petits insectes, œufs, etc etc... C’est un opportuniste qui sait se régaler. Et s’il faut grimper ou creuser, pas de souci : le mandrill est agile, fort, et pas du genre à se laisser marcher sur les pattes. Pas de panique : le mandrill n’est pas un psychopathe de la forêt. Mais avec ses canines de 6 cm, son regard perçant et ses muscles de culturiste sauvage, il vaut mieux le respecter. Surtout les mâles dominants, qui peuvent devenir très agressifs en cas de menace, notamment pour défendre leur groupe ou leur statut. En captivité, plusieurs incidents ont eu lieu avec des soigneurs un peu trop confiants. En milieu naturel, il évite l’humain, mais si tu croises un mandrill en colère, change de trottoir. Ce n’est pas un babouin à selfies, c’est une force tranquille, mais explosive si on la titille.
Menacé par la chasse et la déforestation, il est aujourd’hui classé "vulnérable" par l’UICN. Son plus grand prédateur ? L’humain, comme souvent. Mais des efforts de conservation au Gabon, par exemple, permettent d’espérer une meilleure cohabitation avec ce singe d’exception.
Petit détail sympa : les chercheurs ont observé que les mandrills se "nettoient" mutuellement les dents, et qu’ils utilisent même des outils simples. Pas bêtes, les bêtes.
En bref : le mandrill, c’est de la puissance, de la couleur, de l’intelligence et une sacrée dose de charisme. Si la jungle avait une fashion week, il en serait la star incontestée.
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