Phénomène lumineux aussi fascinant que déroutant, les feux follets ont longtemps hantés les nuits des campagnes. Ces petites flammes bleutées, vacillantes et silencieuses, apparaissent souvent au-dessus des marais, des tourbières ou des cimetières. Invisibles de jour, elles prennent vie à la tombée de la nuit, donnant naissance à d'innombrables légendes. Dans le folklore européen, surtout en France, en Écosse ou en Irlande, les feux follets sont souvent décrits comme des esprits malicieux ou des âmes de défunts. On raconte qu’ils guident les voyageurs nocturnes vers des marécages pour les y perdre. D'autres traditions les considèrent comme des signes, des avertissements ou même des manifestations surnaturelles annonçant un événement important. Le feu follet est également une figure récurrente en littérature et en poésie, symbole de l’illusion, de l’inaccessibilité, voire de la folie. Il attire, séduit, mais s’éteint dès qu’on croit l’avoir atteint. Une belle métaphore de la quête de l’insaisissable.
Aujourd’hui, les scientifiques attribuent ces phénomènes à la combustion de gaz issus de la décomposition de matières organiques dans les sols humides. Le méthane et le phosphure d’hydrogène, en s’enflammant spontanément à l’air libre, produiraient ces lueurs fugaces. Pourtant, l’explication rationnelle ne suffit pas à faire disparaître l’aura de mystère qui entoure les feux follets.
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