Sous ce nom à consonance très French Touch se cache en réalité un producteur britannique : Stuart Price, alias Jacques Lu Cont. Lancé dans les années 90, le projet "Les Rythmes Digitales" joue habilement avec les codes de l’électro française tout en étant profondément ancré dans la culture anglaise. Stuart Price crée une identité volontairement trompeuse : nom français, pochettes rétro, clins d’œil aux années 80 Il séduit autant qu’il intrigue. Avec son look de nerd chic inspirés des clips MTV des années 80 et son humour décalé, des graphismes fluo, des pochettes old-school, et des typographies de jeux d’arcade. Il incarne une figure atypique de la scène électronique, à mi-chemin entre hommage sincère et parodie brillante. Ce personnage fictif lui a permis de se faire un nom, avant de devenir l’un des producteurs les plus respectés de la pop internationale. Le son de "Les Rythmes Digitales" est un cocktail électrisant, synthpop vintage, funk robotique, house et électro des 80s. Stuart Price maîtrise l’art du recyclage créatif : boîtes à rythmes à l’ancienne, synthétiseurs analogiques, vocodeurs et nappes kitsch se mêlent à des beats modernes.
Il a collaboré avec Madonna sur l’album Confessions on a Dance Floor, un succès mondial, il a aussi travaillé avec The Killers, New Order, Britney Spears, Pet Shop Boys, Dua Lipa, Coldplay, Depeche Mode, No Doubt, ou Kylie Minogue. Deux albums et environ 300 000 ventes, c’est un score honorable pour un projet aussi singulier et à la fois underground et avant-gardiste. Le vrai succès de Stuart Price est surtout venu ensuite, en tant que producteur pour beaucoup d'artistes internationaux. Les Rythmes Digitales a été une expérience conceptuelle un faux nom, un faux personnage, un vrai groove. Il a inspiré une nouvelle génération d’artistes à assumer un style rétro sans complexe.
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