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17 avril 2025

Nature : le Salto Angel, au Venezuela







  Le Salto Ángel (Angel Falls en anglais) est la plus haute chute d’eau du monde, avec une hauteur totale d’environ 979 mètres, dont une chute ininterrompue de 807 mètres. Pendant la saison sèche, l’eau du Salto Ángel s’évapore ou se transforme en brume avant même d’atteindre le sol, c'est à dire que la chute est si haute que l'eau s'évapore en chemin. Elle se trouve dans le Parc national de Canaima, au Sud-Est du Venezuela, au cœur de la foret tropicale. Le Salto Ángel et surtout le plateau de l’Auyán Tepui sont de véritables laboratoires de l’évolution. Ces formations rocheuses sont très anciennes (près de 2 milliards d’années) et isolées du reste du monde. Il en résulte une faune et une flore qui y vivent et ont évolué de manière unique. Certaines espèces de fourmis qu’on y trouve sont considérées comme de véritables fossiles vivants, car elles ont conservé des caractéristiques très anciennes que la plupart de leurs cousines ont perdues au fil de l’évolution. Des insectes et des grenouilles endémiques, des plantes carnivores, etc... 

  Son nom vient de Jimmy Angel, un aviateur américain qui l’a "redécouverte" en 1933. "redécouverte" car les populations autochtones connaissaient évidemment son existence depuis bien longtemps et l'appellent Kerepakupai Merú, ce qui signifie "chute d'eau du lieu le plus profond". Le Salto Ángel s'écoule depuis le sommet d'une formation géologique typique de la région, appelée Auyán Tepui, qui ressemble à une immense montagne tabulaire surgissant de la jungle. Jimmy Angel, l’aviateur américain à qui la chute doit son nom, a tenté d’atterrir sur le sommet de l’Auyán Tepui en 1937 afin de prospecter de l’or. Il a bien atterri, mais son avion s’est embourbé dans les marais du sommet, impossible à redécoller. Lui, sa femme et deux compagnons, ont dû descendre à pied pendant 11 jours à travers une jungle impénétrable, avant de retrouver la civilisation. Son avion est resté coincé là-haut pendant plus de 30 ans, avant d’être transporté et exposé à l’aéroport de Ciudad Bolívar. 

  Pour s'y rendre, c'est une véritable aventure. On ne peut pas y accéder par la route. Il faut généralement prendre un petit avion jusqu’à Canaima, puis continuer le périple en pirogue motorisée pendant des heures sur des rivières peu profondes, en évitant des rochers et des rapides, et ensuite poursuivre à pied. Mais, malgré tout, j'imagine que le spectacle est à couper le souffle. 



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