Quand on pense à la ville de Rome, on ne peut pas s'empêcher de penser au Colisée, l'amphithéâtre ancien où avaient lieu des spectacles viriles et dangereux. Symbole intemporel de la ville de Rome, vestige et emblème de l'empire romain. Construit en 72 et fini en 80, l'Amphitheatrum Flavium (autre nom du Colisée) était le plus grand de son genre, situé au cœur de la ville, avec une capacité d'accueil pouvant monter à 75 000 personnes. On retrouve ici et là, en France, en Tunisie, dans le reste de l'Italie, en Croatie et ailleurs, des amphithéâtres et des arènes où les gladiateurs combattaient. Le Colisée est en forme d'ellipse, de 188 mètre de long et de 156 mètres de large. Les spectateurs étaient placés selon leur statut social (les plus riches aux premiers rangs). Garnis de velum au sommet, des genres de toiles pour protéger le publique du soleil.
Sous terre il y avait l'hypogée, un réseau de tunnels contenant les cages des animaux, mais pas seulement, parfois les cages contenaient des esclaves ou autres. Il y avait aussi des salles pour les gladiateurs par exemple. Le sol du Colisée et des arènes en général, c'était des planches en bois, recouvertes de sable. A Rome on faisait usage du sable d'Egypte censé aspirer et retenir mieux le sang.
A travers le temps, il a connu plusieurs usages, pendant le Moyen-âge par exemple, il a faillit devenir une ville dans la ville, les murs extérieurs faisant office de fortifications, et des maisons furent construites à l'intérieur. Au XVIIIe siècle, un pape a voulu le transformer en une immense usine de filature de laine pour donner du travail aux prostituées repenties de la ville, Heureusement pour elles, le projet ne vit jamais le jour.
On sait maintenant que les martyrs chrétiens n'ont pas été massacrés au Colisée, car il n'y en a aucune trace archéologique, mais néanmoins, chaque vendredi saint, il y a une procession autour du bâtiment, avec le pape en tête de cortège.
Passons au gladiateurs, le mot en lui même est un terme générique désignant tout ceux qui se battaient dans l'arène pour divertir la population. Et contrairement à ce que l'on pense, ils n'étaient pas tous des esclaves, ce fut parfois des prisonniers de guerre, des gens venues se battre pour la gloire ou la fortune. Parfois les combattants étaient juste issues de familles endettés et sont venu se battre pour rembourser les dettes. Parfois même, quand les combattants venaient à manquer, on allait les chercher dans les prisons. Car dans les faits, la lutte à mort n'était pas obligatoire. Quand vraiment il fallait juger de qui doit vivre ou de qui va mourir, l'empereur qui était aussi spectateur faisait un signe pour donner son avis (le pousse en l'air, le pousse en bas, ce sont des inventions hollywoodiennes, les empereurs faisaient un signe dont le souvenir n'est pas parvenu à notre époque).
Il existait divers genre de gladiateurs :
- Le Rétiaire armé d'un trident et d'un filet, dans ses combats il misait tout sur sa vitesse et le filet était censé paralyser ou ralentir l'ennemis.
- Le Laquearus, un genre de rétiaire qui utilisait un lasso à la place du filet.
- Le Murmillo, avec un casque à crête, un glaive et un petit bouclier carré.
- Le Thrace, certainement le plus redoutable, avec une épée incurvée et donc très tranchante, et un bouclier.
- Le Secutor, un guerrier lambda avec un casque lisse pour ne pas être agrippé par le rétiaire.
- L'Hoplomacus, équipé comme un soldat grec, avec une lance et un petit bouclier rond.
- Le Dimachaerus, un combattant à deux épées, très impressionnant pour la foule.
- L'Essadarius qui combattait sur un char de guerre.
Ce sont là les versions de combattants les plus connus, mais il y en avait bien d'autre.
On compte aussi d'autres variétés de combats que la gladiature. La plus célèbre étant la Naumachie, on remplissait l'arène d'eaux et on y faisait combattre des équipes de gladiateurs sur des navires (comme dans Gladiator II). Les Velationes qui opposaient des combattants contre des animaux (tigres, lions, ours, rhinocéros, éléphants, crocodiles et ainsi de suite, importés des quatre coins de l'empire). Il y avait aussi les Damnatio ad Bestias, traduire Criminel donné aux Fauves. Il existe des variations de Damnatio ad Bestas comme les Actéons, on lâchait des meutes de chien sur les combattants. Les romains étaient friands de "combats exotiques" où on faisait s'affronter les animaux, du style tigres contre ours, taureaux contre crocodiles, etc... En 104, l'empereur Trajan fit exécuter plus de 11 000 bêtes en une seule série de combats. L'empereur Commode y participa à sa manière, à distance pour ne pas se faire tuer, et armé d'un arc, il aurait abattu plus d'une centaine d'animaux.
Les jeux du Colisée se finissent au Ve siècle, il eut plusieurs rôles, certaines de ses pierres ont servis à l'édification de la Basilique Saint-Pierre, il y eut des tremblements de terre et comme je l'ai dit précédemment il a connu ou faillit connaître différents usages. Malgré tout ces problèmes il demeure un des monuments romain les mieux conservés. Tout les ans il y accueille des millions de visiteurs.
Petit conseil, si un jour vous décidez d'aller le visiter, il faut acheter les billets d'entrée sur Internet au moins 24 heures avant la visite, les guichets ont fermés, et il ne reste plus que cette solution, car c'est un des monuments les plus visités au monde (il apparait même que c'est l'une des sept merveilles du monde moderne).
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